- OBJECTIFS
Le projet de la République du Congo:
« A l’horizon 2025, la diversification de l’économie de la République du Congo sera effective à travers l’émergence d’une économie verte : plus d’un million d’hectares de plantations forestières et agroforestières seront installées ».
Le ProNAR a pour objectif la création d’ici l’année 2020 d’un million d’hectares de plantations
forestières et agroforestières à objectifs multiples sur tout le territoire national par des
partenaires publics et privés, afin d’assurer l’approvisionnement du pays en produits forestiers
ligneux (bois d’oeuvre, bois énergie, bois de service) et non ligneux (huiles essentielles, résines,
miel, fruits, légumes, etc.), l’extension de la couverture forestière nationale en vue de la lutte contre la déforestation, la dégradation des forêts et le changement climatique. En République du Congo, les forêts pourvoyeuses de bois énergie autour ou près des grands centres urbains (près de 600.000 tonnes équivalent bois par an) et les terres arables soumises à une agriculture itinérante sur brûlis, sont sujettes à une exploitation intensive dégradante. Malgré le faible taux de déforestation que connaît le pays (0,8% -le plus bas du Bassin du
Congo-), ces modes de cueillette non durables sont à l’origine du recul de la couverture forestière nationale et de l’émission des gaz à effet de serre, contribuant au réchauffement de la planète. Pour y remédier, les pouvoirs publics congolais ont initié en 2011 un programme national qui vise la création des plantations forestières en savane avec des espèces à croissance rapide, ainsi que la réalisation de plantations de restauration forestière à base d’espèces locales et de vergers
sur l’ensemble du pays. Ces plantations doivent permettre d’augmenter la surface forestière nationale pour répondre aux
besoins nationaux et internationaux en produits forestiers ligneux et non ligneux, de développer une nouvelle filière économique et industrielle basée sur la mise en valeur des plantations
forestières, de restaurer les zones forestières dégradées et d’augmenter la capacité de séquestration du carbone forestier à l’échelle du pays. En outre, les plantations forestières permettront également de développer et de diversifier les activités économiques de la nation et de permettre aux populations rurales et péri-urbaines d’améliorer leurs revenus. Le programme dans son ensemble se déroulera sur trente ans, avec trois phases de dix ans chacune, tendant à contribuer significativement à la réduction de la pression anthropique sur les forêts naturelles soumises à une gestion durable. D’ici les dix prochaines années, le programme entend: i) mettre en place et gérer un million d’hectares des plantations domaniales et privées avec des essences exotiques à croissance rapide et des espèces locales de forêts denses ; ii) développer une nouvelle filière économique industrielle basée sur la mise en valeur des plantations forestières ; iii) produire du bois et des produits forestiers non ligneux pour la satisfaction des besoins nationaux en bois d’oeuvre, en bois de feu, en charbon de bois, en bois de service et en bois d’industrie ; et iv) créer des filières économiques industrielles et d’autres en milieu rural basées sur les activités forestières et induisant la création de milliers d’emplois. Ce vaste programme contribuera à la lutte contre la pauvreté, ainsi qu’a l’atténuation des effets du réchauffement climatique.
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